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12 mars 2012

Le corps subtil

Nous devons entrer dans le corps pour pouvoir le dépasser et découvrir que nous ne sommes pas lui. Quand on assimile le « je » au corps physique qui est destiné à vieillir, à se flétrir et à mourir, la souffrance fait tôt ou tard toujours surface. Ne pas s’identifier au corps ne veut pas dire qu’il faille négliger, mépriser ou ne plus prendre soin de son corps. S’il est fort, beau ou vigoureux, vous pouvez prendre plaisir à ces attributs et les apprécier… pendant qu’ils durent. Vous pouvez également améliorer sa condition en vous alimentant bien et en faisant de l’exercice. Si vous n’assimilez pas le corps à ce que vous êtes, votre sentiment de valeur personnelle ou d’identité ne sera pas amoindri quand la beauté se fanera, que la vigueur diminuera ou que le corps sera frappé d’incapacité. En fait, lorsque le corps commencera à faiblir, la dimension sans forme, la lumière de la conscience, pourra briller plus facilement à travers la forme en train de dépérir.

Le corps énergétique n’est pas solide, mais spacieux. Il ne s’agit pas de votre forme physique mais de la vie qui anime celle-ci. Il s’agit de l’intelligence qui a créé et qui sustente le corps de l’intelligence qui coordonne simultanément des centaines de fonctions différentes d’une complexité tellement extraordinaire que l’esprit humain ne peut en comprendre qu’une infime fraction. Quand vous devenez conscient du corps énergétique, ce qui se passe en réalité, c’est que l’intelligence devient consciente d’elle-même. C’est cette « vie » insaisissable qu’aucun scientifique n’a jamais trouvée, puisque la conscience qui cherche la vie est en fait elle-même la vie.

L’égo apparaît quand le sens de l’Être, du « le suis », c’est-à-dire de la conscience sans forme, est confondu avec la forme.Telle est la signification de l’identification. L’oubli de l’Être, illusion première, illusion de la division absolue, fait de la réalité un cauchemar.

Bien que l’identification au corps soit une des formes principales de l’égo, vous serez heureux d’apprendre que c’est celle que vous pouvez le plus facilement dépasser. Pour ce faire, point besoin de vous convaincre que vous n’êtes pas votre corps. Il suffit de faire passer votre attention de la forme extérieure de votre corps et des pensées que vous entretenez à son sujet – beau, laid, fort, faible, trop gros, trop maigre – à la sensation de vitalité qui en émane. Quel1e que soit l’apparence extérieure de votre corps, il existe au-delà de la forme un champ énergétique intensément vivant.

Respirez deux ou trois fois de façon consciente. Maintenant, voyez si vous pouvez détecter en vous une sensation subtile de vivacité partout dans votre corps. Réussissez-vous pour ainsi dire à sentir votre corps de l’intérieur? Sentez certaines parties de votre corps, comme vos mains, vos bras, vos pieds, vos jambes. Réussissez-vous à sentir votre ventre, votre poitrine, votre cou, votre tête? Et vos lèvres? Les sentez-vous vivantes? Ensuite, devenez conscient de votre corps subtil en entier. Au début, vous serez plus à l’aise en fermant les yeux. Quand vous aurez senti votre corps énergétique, ouvrez les yeux et regardez autour de vous tout en continuant à sentir votre corps subtil. Certains lecteurs réaliseront qu’ils n’ont aucunement besoin de fermer les yeux puisqu’ils sentent leur corps énergétique tout en lisant.

Si vous n’êtes pas habitué à être en contact avec votre corps subtil, fermez les yeux pendant quelques instants et sentez la vie dans vos mains. Ne demandez pas à votre mental parce qu’il vous dira: « Je ne sens rien. « . Il vous dira aussi « Donne-moi quelque chose de plus intéressant à quoi penser. » Alors, au lieu de demander à votre mental, allez directement à vos mains. Je veux dire par là que vous devez devenir conscient de la subtile sensation de vitalité qu’il y a en elles. Cette vitalité est là. Il vous suffit d’y amener votre attention pour la remarquer. Il se peut que vous ressentiez tout d’abord un léger picotement, puis ensuite une sensation d’énergie ou de vitalité.

Si vous maintenez votre attention sur vos mains pendant quelques instants, ce sentiment de vitalité s’intensifiera. Certaines personnes n’ont même pas besoin de fermer les yeux pour ça. Elles peuvent sentir la vitalité dans leurs mains tout en lisant ces pages. Dirigez maintenant votre attention vers vos pieds et maintenez-la à cet endroit pendant une minute ou deux. Vous verrez que vous sentirez vos mains et vos pieds en même temps. Ajoutez d’autres parties de votre corps – les jambes, les bras, l’abdomen, la poitrine, etc. – jusqu’à ce que vous soyez conscient de façon globale du corps subtil et de sa vitalité.

Ce que j’appelle « corps subtil » ou encore « corps énergétique », n’est plus vraiment le corps, mais l’énergie vitale, le lien entre la forme et l’absence de forme. Prenez l’habitude de sentir le corps subtil aussi souvent que vous le pouvez. Après un certain temps, vous n’aurez plus besoin de fermer les yeux pour le sentir. Vérifiez par exemple si vous sentez votre corps subtil quand vous écoutez quelqu’un. Il y a là presque un paradoxe: quand vous êtes en contact avec votre corps subtil, vous ne vous identifiez plus à votre corps ni à votre mental. Ceci veut dire que vous ne vous identifiez plus à la forme et que vous dépassez l’identification à la forme pour aller vers l’absence de forme, que l’on peut aussi appeler l’Être. Vous allez vers votre essence, vers votre identité première. Non seulement la présence au corps vous ancre dans le moment présent, mais elle est la porte qui vous permet de sortir de la prison qu’est l’ego. Cette présence au corps stimule également le système immunitaire et la capacité d’auto-guérison du corps.

Chaque jour, autant que cela vous est possible, servez-vous de la conscience que vous avez du corps subtil pour créer de l’espace. Quand vous attendez, quand vous écoutez quelqu’un, quand vous prenez une pause pour regarder le ciel, un arbre, une fleur, votre conjoint ou un enfant, sentez en même temps la vitalité qui est en vous. Ce faisant, une partie de votre attention ou conscience reste dans le domaine du sans forme, alors que le reste est utilisé pour le domaine du monde de la forme. Chaque fois que vous habitez votre corps de cette façon, vous disposez d’un ancrage pour rester présent au moment présent. Le corps vous empêche donc de vous perdre dans les pensées, les émotions et les situations extérieures.

Votre corps physique, qui est une forme, s’avère en fait essentiellement sans forme quand vous y descendez en profondeur. Il devient une porte qui donne sur l’espace intérieur. Bien que cet espace n’ait pas de forme, il est intensément vivant. En fait, l’espace vide est la vie dans sa plénitude, la Source non manifestée à partir de laquelle toute manifestation émerge. Le terme que l’on emploie traditionnellement pour décrire cette source, c’est Dieu.

Eckhart Tolle 
Extraits de « Unité avec toute vie » aux Éditions Ariane

Eveil Corporel :

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Tout commence par le corps et dans le corps.

Il n’y a pas d’autre chemin.

Tout commence par la détente, précieuse, pour câliner le corps, pour le ressentir.

La détente, pour plus de conscience du corps, pour mieux observer et voir.

Voir, ressentir, percevoir, sentir la vie en nous.

Vous me parlez de l’esprit, ne l’opposez pas à la matière.

Vous me parlez du spirituel, ne l’opposez pas au sensoriel.

Vous me parlez de l’intérieur, ne l’opposez pas à l’extérieur.

Écoutons le corps profondément, attentivement. La vie est sensorielle, sans notre corps, on est rien ; avec lui, nous pouvons être tout.

Le corps sacré, total, entier (cerveau, tripes, imagination, humeurs, paroles, digestion, rêves, douleurs etc.).

Le tout qui forme l’un, le tout important, le tout possible à observer, le tout qui se cache, le tout dont on s’évade, le tout qui crie, le tout qui ne cède pas. Le tout dans le corps. Le corps messager et support du tout.

Le corps à respecter, à honorer comme écrin du tout.

Tout commence par le corps.

Il n’y a pas d’autre chemin.

Que les sens deviennent conscience aiguë : voir, sentir, goûter, écouter, toucher.

Que toute la sensorialité devienne conscience : ressentir le corps, les mouvements, les pensées, les désirs, les émotions, le souffle.

Tout commence par le corps, où s’écoule la vie.

Seule une connaissance sensorielle peut nous ouvrir la porte du subtil.

Seule l’acuité sensorielle dans tous les instants de la vie peut nous ouvrir la porte du bonheur. On ne peut comprendre sans sentir, entendre, goûter, voir, toucher.

Seul compte ce que vous avez vous-même pu ressentir, vous-même vu.

Percevoir avec la peau, l’œil, la langue, le nez, les oreilles, c’est se connecter avec les choses, c’est communiquer.

Recevoir les odeurs, le goût, la forme, le toucher, les sons, c’est nous relier à l’univers.

La sensorialité seule nous suggère l’invisible, nous sommes une part du tout.

Alors, donnons-nous à la détente et pas à pas, apprenons à toucher la vie.

Tout commence par le corps.

Extrait de la revue Yoga Énergie – Janvier 2000

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